mercredi 16 mars 2011

Le Beaujolais est mort, Vive le Beaujolais!

Finesse, délicatesse et vin de garde peuvent aussi être synonymes de Beaujolais. On y fait beaucoup plus que du vin nouveau. Je vous présente deux cuvées que j'ai dégustées lors de mon marathon. Elles vous en convaincront!

Commençons par le vin de Louis Tête avec son cru Moulin-à-vent 2009.
Une robe de couleur cerise foncée et violacée.
Un nez qu'on pourrait qualifier de sucré. On y détecte de la fraise tagada (cette fraise bonbon), de la guimauve. C'est un joli nez tout en douceur.
La bouche surprend par son sérieux, par son côté solide. Il y a beaucoup de matière.

Moulin-à-Vent Louis Tête 2009 , Code SAQ : 00859173, 18,50 $

Le deuxième vin m'a aussi épaté par son sérieux. Voici le Beaujolais du Château Pizay avec son cru Morgon 2009.

Une robe similaire au vin précédent.
Un nez sur le fruit rouge.
Mais la bouche, quant à elle, est magnifique! C'est soutenu, c'est plein. Il y a une gamme d'épices en finale où on goûte le poivre. C'est à la fois très délicat et costaud. Les tannins sont bien ronds et c'est assez long. De quoi rendre jaloux bien des producteurs!

Morgon Château de Pizay 2009 , Code SAQ : 00719393, 18,95 $

Lors de ma visite à la Vente des Vins des Hospices de Beaune, à l'automne 2007, les porte-parole de l'industrie viticole de Bourgogne se questionnaient sur l'avenir du Beaujolais. L'emphase mise sur la quantité au lieu de la qualité leur faisait ombrage.

Remettre les dix crus du Beaujolais en avant-scène et miser sur la qualité allaient donner un second souffle à cette appellation.

À moins de vingt dollars, ces deux suggestions en sont un bon exemple. De plus, le millésime 2009 est qualifié d'exceptionnel dans cette région viticole. Alors, n'hésitez pas en à mettre quelques bouteilles en cave.