dimanche 15 janvier 2012

Un Cépage

LE FENDANT

Le Chasselas (Fendant) est cultivé sur l’ensemble du vignoble valaisan, où il représente environ 25% de l’encépagement total. Cultivé pour la table dans la plupart des pays viticoles, il est adopté pour la cuve en Suisse romande, où il est apprécié pour la fraîcheur de son fruité et sa délicatesse. Il doit son nom valaisan à une particularité de la baie mûre dont la peau et la pulpe se fendent sous la pression du doigt. Il est commercialisé sous l’appellation Fendant du Valais AOC ou sous le nom de l’aire d’appellation communale, du clos ou du domaine dont il est issu. Le Fendant est par excellence le vin de l’apéritif et de l’accueil. Sec, franc, racé et ravigotant, c’est le vin de tous les âges, de toutes les conversations, de tous les milieux. Vendangé à maturité optimale, il allie dans ses saveurs finesse, fraîcheur et élégance. Très sensible à l’empreinte des terroirs, le Fendant nuance subtilement ses expressions. Il se pare de notes minérales à Ardon ou à Vétroz, se flatte de plénitude et de richesse à Sion et à Saint-Léonard, s’orne à Sierre d’une exquise amertume. Dans ses deux ou trois premières années, le Fendant affiche son caractère juvénile dans une attaque fraîche et pétillante, des arômes alliant souvent fruits et fleurs, des saveurs souples et rondes, une nature vive et enjouée. L’âge lui permet d’affirmer une complexité insoupçonnée. Dans les grands millésimes, il adopte après cinq ou dix ans de garde des arômes miellés, des senteurs de noix et une texture onctueuse qui lui confèrent une remarquable personnalité. Cette découverte est néanmoins réservée aux amateurs, le consommateur préférant le plus souvent le Fendant jeune et fringant.

© Copyright 2007 - www.lesvinsduvalais.ch

Domaine Jacques Puffeney, Arbois Savagnin 2005

Jacques Puffeney est un vigneron d'Arbois emblématique de ce beau vignoble jurassien grâce à la qualité de ses cuvées d'un classicisme sans failles.

  • Jacques Puffeney, Arbois Savagnin 2005
Puissant nez oxydatif donc sur la noix, la morille et le curry, avec d’appétissants arômes de beurre, de caramel et d’épices douces (muscade)… on arrête pas d’y replonger tellement c’est gourmand. Le vin possède un bon équilibre avec du volume en attaque et en milieu de bouche puis se reserre sur la longue finale qui donne lieu a une explosion de saveurs. Vraiment bon. 

photographie empruntée
16/20

Domaine des Granges Bernard, Marie et Denis Chevassu, Côtes du Jura, Chardonnay 2007

J'avais acheté cette bouteille lors de mon voyage dans le Jura chez un caviste renommé d'Arbois : les jardins de Saint-Vincent. 

  • Domaines des Granges Bernard, Côtes du Jura, Chardonnay 2007
Un vin pas très oxydatif (pas du tout?) qui joue plutôt sur la finesse du Chardonnay (par rapport à la puissance du Savagnin)... pas trop d'épices. Un côté plutôt citronné, oxydation légère, et des arômes gênants de fromage (peut être de la réduction?) et quelque chose de métallique d'assez déplaisant.
La bouche est plutôt bien construite mais les arômes gênants que l'on percevait reviennent. Un vin curieux qui demanderait peut être à vieillir?  Prix domaine : Environ 6,5 euros.

Il y a peut être tout simplement un manque de netteté mais c'est sans doute une phase ingrate de la vie de ce vin qui demande à être re-goûté. 



Domaine Guiberteau, Saumur blanc, Clos de Guichaux 2009

Romain Guiberteau, dont j'avais déjà commenté un vin ici est vraiment un domaine que j'admire. Je n'ai jamais été déçu par ses vins et je suis la production depuis le millésime 2006 (et 2005 pour les rouges, Arboises et Motelles). Je suis très inquiet car avec un si petit volume et une qualité comme celle-là il pourrait se permettre de vendre ses vins bien plus cher et c'est surement ce qu'il va se passer. 

Ce soir, j'ai bu le Clos de Guichaux.


  • Domaine Guiberteau, Saumur, Le Clos de Guichaux, 2009
Élevage en barriques de 2, 3 et 4 vins pendant 10 mois. Fermentation avec levures indigènes. Filtration légère. Pas de chaptalisation et 8000 bouteilles sur cette cuvée.

Nez de poire et de pomme caramélisée, légèrement citronné avec de douces notes de miel et de vanille. Beaucoup de maturité. Sa bouche grasse, miellée, confortable suave et bien rondouillarde en fait un vin délicieux à boire maintenant. Termine sur de jolies notes de pomme verte qui ajoutent un peu de fraicheur. N’a pas la race de ses Brézé 2006, 2007 et 2008 mais reste bien gourmand... puis c'est tout de même un peu moins cher : 16 euros.



16/20

2011 : un nouveau livre, privatisation d’ANBL et quoi boire?

Une nouvelle année qui n’est vieille de quelques jours et déjà je constate que les choses sérieuses font surface. Après avoir profité de la période des fêtes pour jouir des plaisirs de la table avec de bons vins, il est temps de regarder en avant et continuer de faire la promotion du bon vin et l’éducation à ce monde qui déborde d’informations.


Un nouveau livre :

2010 est derrière et le bilan des ventes de mon premier guide sur les vins au Nouveau-Brunswick est positif. Je devrais connaître les chiffres réels d’ici la fin janvier. J’ai déjà fait la description de plus de 200 vins pour la prochaine édition. Je viens aussi de me doter d’un nouveau logo suite à l’acquisition d’un nouveau nom de domaine pour le Tire-bouchon. Bref il devrait y avoir un Tire-bouchon 2012 qui devrait sortir en octobre 2011.

Privatisation d’ANBL :

Toutefois la grosse question qui alimente les conversations et les pages de notre quotidien L’Acadie Nouvelle ce matin concerne la privatisation d’Alcool Nouveau-Brunswick. Lorsque le journaliste m’a contacté plus tôt cette semaine, disons effectivement que je ne m’étais pas trop penché sur la pertinence ou non du sujet. Je savais que Daniel Allain, nouveau président de la société d’état nommé l’automne dernier après les élections provinciales, devait explorer cette avenue afin de répondre à une demande accrue de Fredericton pour amener de l’argent dans ses coffres.

En marge du débat politique autour de cela, envers lequel je n’ai d’ailleurs pas d’intérêt, je préconise une approche prudente sur le sujet. Alcool Nouveau-Brunswick n’est pas en difficulté et c’est un monopole d’état qui amène de l’eau au moulin pour payer nos routes, notre système de santé et autres. Il est vrai que le privé a plus de latitude et cherche souvent à satisfaire davantage sa clientèle. Je le constate lorsque je visite des magasins privés en Floride auprès de boutiques comme ABC Fine wine & Spirit ou Total Wines.
Pour ma part, comme je l’ai indiqué au journaliste au moment de l’entrevue, je crois qu’il y a des pistes d’améliorations qui peuvent surgir en s’associant avec nos voisins qui ont un plus gros pouvoir d’achat. Que ce soit avec la SAQ au Québec ou avec la Liquor Control Board of Ontario (LCBO), je suis d’avis que nous pourrions faire des économies sur le volume et augmenter les bénéfices en bout de ligne. Pourquoi pas un partenariat en Atlantique incluant Terre-Neuve, la Nouvelle-Écosse et l’Ile-du-Prince Édouard?

Ce n’est évidemment pas la seule solution et à mon sens il appartient à Alcool Nouveau-Brunswick Liquor de suggérer la position qui répondra à la fois aux demandes du gouvernement et aux besoins de sa clientèle. Il faut préciser que ce n’est pas la qualité des vins qui est à l’étude, mais bien le modèle d’affaire. Il y a des pour et des contre d’un bord comme de l’autre. Si l’on parle uniquement de vin, Alcool Nouveau-Brunswick a une sélection respectable au chapitre des produits de consommation courante sur ses tablettes pour la grosseur de son marché. Cependant, je crois qu’il y a moyen d’augmenter les ventes de vin à l’aide d’un marketing un peu plus dynamique et aussi en révisant le statu de certains magasins et favoriser une formation accrue du personnel. Ce sera intéressant de voir ce qui se passera dans ce dossier en 2011.

Que boire?

La Saint Valentin approche et avec le succès de mes séminaires sur le vin en 2010, je suis déjà presque complet pour une activité qui se déroulera au Château Albert du Village Historique Acadien le 12 février prochain. Pour la fête des amoureux, je prépare une soirée romantique à l’italienne avec de bons vins et de la cuisine provenant de ce pays qui a vu naître l’histoire d’amour la plus connue au monde, soit celle de Roméo et Juliette de Vérone. Au programme, les participants auront l’opportunité de goûter notamment du Chianti, du Brunello et du Barolo.

J’en profite pour vous souhaiter une année de belles découvertes dans le monde du vin et je vous invite à me suivre sur facebook avec mon groupe Le Tire-bouchon, ainsi que sur Twitter à cette adresse http://twitter.com/letirebouchon

Champagne Guiborat, Blanc de Blancs Grand Cru

Voici le deuxième champagne du domaine conduit par Richard Fouquet. Un joli blanc de blancs. Prochainement, le troisième et dernier vin de la gamme : le millésimé 2004!


  • Champagne Guiborat Brut Blanc de Blancs Grand Cru



Arômes fins de pomme verte, de fruits jaunes et un peu de brioche. Bouche délicate avec ce côté aérien que l’on apprécie tant dans les blanc de blancs. Un champagne d'un beau raffinement qui est parfait en apéritif. Le dosage est impeccable. Seulement 15 euros.

15.5/20

Le "Faucheur" se marre...


Fabrice Benoit rigole. Et ne boude pas son plaisir. Depuis son Domaine, au pied des Alpilles (ci-dessous), il avoue avoir trouvé "très marrant" le petit post du week-end dernier sur sa bouteille "100% anti-OGM". Les commentaires aussi, ajoute-t-il :
"Un peu à 2000, comme on dit chez nous. Surtout celui qui dit que je suis "bio-marketing". C'est pas parce que je suis solidaire des faucheurs que je suis le cousin de José Bové!".
Et il raconte l'histoire de cette drôle d'étiquette qui fait causer. Tout a commencé l'an dernier, pendant les vendanges, avec un mystérieux coup de fil:
"Le type a joué franc jeu, explique le patron du Domaine de Costebonne. Il m'a expliqué que tous les ans, les Bio-coop achètaient quelques dizaines de milliers de bouteilles qu'ils habillent en "Vin des Faucheurs". J'ai donc envoyé mes échantillons. 20.000 bouteilles, j'allais pas cracher dessus... D'autant que les Faucheurs d'OGM, je suis plutôt solidaire. L'anti-OGM, c'est comme le bio à la vigne: on ne sait pas si c'est un plus. Mais ça n'est pas un moins... Ca c'est sûr!"
Pas militant donc, mais sympathisant. Et un brin commerçant, comme il l'avoue volontier. Fidèle, en tout cas, à l'engagement pris sur ses trois Domaines depuis 1998 (avec l'agrément Ecocert, oui Monsieur...).

Avant lui, un Touraine et un Côte du Roussillon, avaient déjà été habillés de la sorte. Bio-Coop affirme ne faire aucun bénéfice et explique que chaque bouteille achetée permet de verser un euro aux associations de défense des "Faucheurs volontaires". Une façon, aussi, pour les bio-clients de se donner bonne conscience...

Lire aussi à ce propos "To bio or not to be" et "Toxique Affaire".

Plaisirs gourmands et bons vins!

L’année 2008 a déjà commencé sur le bon pied pour moi. Avec le terrible accident qui s’est produit en fin de semaine et qui a fauché la vie de 8 personnes dont 7 jeunes fréquentant l’école Bathurst High School, il est doublement important de savoir profiter de la vie et ce qu’elle nous offre de mieux. C’est ce qui s’est produit samedi dernier alors que nous recevions des amis pour un repas d’anniversaire, en l’occurrence celui qui marque mes 41 ans.

Pour l’occasion ma conjointe avait préparé un menu spécial tout en me cachant l’identité des invités jusqu’à la dernière minute. Dès l’arrivée des premiers invités nous avons amorcé notre festin pour les papilles gustatives avec du mousseux. Nous avons d’abord ouvert un Prosecco italien et curieusement il était aussi bon que le mousseux californien L’Étoile que j’avais payé le double du prix.

Pour ce qui est de la suite de la soirée je vous laisse le souhait de saliver avec le menu et surtout l’accompagnement des vins.

La première entrée est un Martini de crevettes salsa aux mangues que je place en harmonie avec un sauvignon blanc Kim Crawford 2006, un vin qui figure dans le top 100 du Wine spectator de 2006. Le résultat est exceptionnel avec ce vin de la Nouvelle-Zélande à moins de 18 dollars.

Pour le deuxièeme service, une autre délicieuse entrée préparée par mon ami JP soit une terrine de lapin avec foie gras sauce porto et canneberges. Nous dégustons un Château Lestage Simon 1999 du Haut-Médoc qui révèle une puissance impressionnante pour un vin qui approche 9 ans d’existence.

Nous passons aux choses sérieuses ensuite avec le plat principal, soit un Magnum de Poggio All’oro, Brunello de Montalcino Reserve 1995 de mon ami Paul avec notre fondue à la chinoise aux 5 viandes. Nous avions du bœuf, du porc, du canard, du cerf et de l’autruche. Nous avons enchaîné d’autres vins au courant de se repas qui s’est étiré en temps sans qu’on s’en rendre vraiment compte. J’avais sorti un Oculus de Mission Hill de l’année 2003 de la Vallée d’Okanagan et un Benziger Cabernet sauvignon de la Californie…aussi un 2003

Nous avons bien bu et bien mangé. Le gâteau préparé par Liette succulent et nous en avons oublié de servir le vin aux pommes de glace tellement nous étions au 7e ciel. De plus nos convives m’avaient gâté déjà en m’offrant une superbe carafe de la Bijouterie Secret qui s’illustre de par son esthétisme et par son côté pratique. J’ai aussi reçu un succulent Sparklin Icewine de la Maison Inniskillin en Ontario…un pur délice.

Vraiment l’année 2008 m’apporte déjà ce qu’il y a de mieux, mais je ne peux penser à ce qui arrive aussi de pire à certaines familles en ce moment, ce qui me permet de d’apprécier encore davantage les bonnes choses en bonne compagnie…

Adieu Sexe, Drogue et Rock’n’roll. Vive Vin, Nourriture et Rock’n’roll.


Le fameux slogan Sex, Drug and Rock’n’roll est peut être dépassé à l’heure du second millénaire. Peut être devrons-nous pencher vers Wine, Food et Rock’n’roll!  En fait en parcourant le Wine spectator et sa chronique Unfiltred, nous avons été en mesure d’apprendre que la gamme de vins appelé Wines That Rock a maintenant trois variétés de vins aux étiquettes inspiré du rock’n’roll!  Cette même chronique avait fait connaître l’existence en 2008 d’un vin de dessert à l’effigie des Rolling Stones.  Ainsi les pierres roulantes de Mick Jagger sont de retour avec le Forty Licks Merlot qui arbore le logo des Stones, le Dark Side of the Moon Cabernet Sauvignon avec le fameux couvert de l’album vedette de Pink Floyd et le Woodstock Chardonnay en hommage à ce festival de musique historique.  D’ailleurs selon le Wine Spectator,  il semble que l’entreprise a adoptée des pratiques vertes d’exploitation car l’énergie solaire et éolienne est utilisée au vignoble qui est associé à ce projet soit Mendocino Wine Co. En Californie.  Ces vins ne sont pas encore accessibles dans l'est du Canada mais ceux qui vont aux États-Unis pourront certainement mettre la main sur ces bouteilles aux arômes musicaux.

De bons achats signés Robert

Depuis les deux dernières semaines, la chronique du sommelier Robert Noël dans le journal l'Acadie Nouvelle se concentre sur des suggestions de bons achats aux consommateurs de vins du Nouveau-Brunswick. Un peu comme je l'avais entammé avant les fêtes, le sommelier originaire de L'Île Lamèque a préparé un liste de vins à moins de 15 dollars, soit 15 rouges et 15 blancs! Vous trouverez cette liste dans l'édition de samedi le 6 janvier 2007 de l'Acadie Nouvelle. De cette liste vous reconnaitrez certains choix que j'avais aussi suggéré dans mon blogue avant les fêtes dont le Trapiche d'Argentine, le fameux vin de Chapoutier La Ciboise, le Ironstone Expression et le Beringer Pinot grigio.


Dans l'édition du journal du 13 janvier, l'ami Robert présente cette fois 15 vins blancs et 15 vins rouges dans une gamme de prix de 15 à 30 dollars. Encore là nous avons certaines similitudes dont les Sumac Ridge Meritage Canada 2004 à 19,99$ (CCNP 600240) et le Tokay - Pinot Gris (Pfaffenheim) 2005 à 22,74$ (CCNP 500074).

Je vous invite à conserver ce genre de chronique à portée de la main, car de cette façon lors de votre prochaine visite au magasin d'Alcool NB vous serez moins indécis dans vos choix et ainsi vous profiterez de vins offrant un exellent rapport qualité/prix.

Photo: Source Alcool NB