vendredi 24 février 2012

Entre fondue et raclette : Des repas qui s’étirent avec du vin

Parmi tous les sujets qui attirent l’attention sur mon blogue depuis son lancement en novembre 2006, c’est sans contredit le mariage des vins avec deux repas qui ont une bonne cote de popularité au Québec et en Acadie, c’est-à-dire les soupers à la fondue ou encore ceux à la raclette. Lorsque je fais l’analyse des statistiques de mon blogue, les mots clés des engins de recherche par lesquels les gens découvrent mon blogue sont ceux reliés à la fondue et la raclette. Donc, il est temps de faire une petite mise à jour avant que l’hiver ne tire officiellement sa révérence.  Donc pour répondre à la demande des gens qui fréquentent mon blogue, je vous offre aujourd’hui une petite mise à jour des vins que je suggère pour chacune de ces occasions propices aux rencontres entre amis ou en famille devant une bonne table et autour de quelques bouteilles partagées qui animeront vos discussions.

Comme je l’ai déjà indiqué il y a plus de façon de préparer la fondue.  Chacun a sa petite recette de sauce autant que son bouillon personnalisé et on y trouve généralement une variété de viandes, de légumes tout aussi variées, ce qui rend le mariage des vins tout aussi complexe.  Certaines personnes font aussi des thématiques comme une fondue aux fruits de mer. L’ajout de porc, de poulet et même de viandes de venaison est aussi populaire pour ceux qui ont la dent carnivore.

Pour ma part, la fondue chez moi est un mélange de viandes, de fruits de mer et des sauces douces à très relevées selon les goûts. Nous allons aussi aborder la fondue au fromage qui n’est pas à dédaigner si la raclette est un fromage que vous trouvez un peu trop fort. Finalement au risque de vous décevoir ou vous emballer selon le cas, vous allez finir par découvrir le vin qui vous plaira.  Je n’ai pas la prétention d’avoir la science infuse des mariages harmoniques entre les vins et la fondue ou les vins et la raclette. Vous comprendrez qu’il y a beaucoup de facteurs qui entrent en ligne de compte à commencer par le bouillon, les sauces et leur degré d’intensité, la présence des différentes viandes ou fruits de mer que vous allez manger et l’accompagnement c’est-à-dire des patates au four, du riz pour les uns et de la salade pour d’autres.

Places aux suggestions et à l’ouverture d’esprits, voici quelques recommandations Le Tire-bouchon.

Fondue chinoise avec du rouge:
Perrin La Vieille Ferme Ventoux de France à 13.99$ (631470000018)
Coteaux du Tricastin La Ciboise Red  de la Vallée du Rhône à 15.79$ (3391181160834) Un vin commenté dans mon livre Griffin 2010.
Donnafugata Sedara Nero d'Avola d’Italie à 19,99$ (8000852002124)  un vin recommandé dans mon livre Le Tire-bouchon Griffin 2010
Dogajolo Toscano IGT (8003015700530) à 19.99$
Prunotto Dolcetto d'Alba DOC (8016001000064) à 25.79$

Autre suggestions pour accompagner des sauces un peu plus relevées:
Ardhuy La Cabotte Chateauneuf du Pape à 61.29$ (376011143167)
Flichman Expresiones Shiraz Cabernet Sauvignon à 18.99$ (7790470083155)
Wolf Blass Yellow Label Merlot à 19.49$ (098137668682) Un vin commenté dans le Guide Le Tire-bouchon Griffin 2010.

D’autres suggestions acceptables en blancs :
Deinhard Classic Riesling d’Allemagne à 11.99$ (4003310652101)
Hardys Stamp Series Chardonnay Semillon d’Australie  à 12.29$ (9311043053351)
Spy Valley Riesling de Nouvelle-Zélande à 19.99$ (9421008352518)

Pour une fondue thématique aux fruits de mer et poissons avec des vins blancs:
Carte D'or Sauvion Muscadet Sevre et Maine Sur Lie à 16.99$ (3279870608532) un autre vin suggéré dans mon livre Griffin 2010.
Willm Reserve Riesling d’Alsace à 19.79$ (3442680030057)
William Fèvre Chablis à 34.79$  (3443620000994)

Pour la fondue au fromage :
Alianca Vinho Verde du Portugal à 11.79$ (5601213187653)
Flichman Misterio Chardonnay d’Argentine à 12,79$ (7790470083186)
Caliterra Chardonnay du Chili à 13,29$  (610444012035)
Marques de Riscal Rueda d’Espagne à 17.49$ (8410866430019)

Pour la raclette :
Pour ma part le fromage indique la logique de recommander du blanc mais étant donné que plusieurs personnes y ajoutent des sauces et des viandes un  peu plus épicées, il est de mise de considérer quelques rouges.

Pour savourer la raclette avec des blancs :
Errazuriz Estate Sauvignon Blanc du Chili à 12,99$ (089046777329)
Casasole Orvieto Classico DOC à 14,49$ (8001935333203)
Brumont Gros Manseng Sauvignon de Gascogne à 15,29$ (3372220000243)
La Sablette Muscadet Sevre et Maine Sur Lie à 15,99$ (3176780102443)

Votre raclette avec des rouges légers :
Aresti Pinot Noir du Chili à 9,99$  (677855000716)
Inniskillin Pinot Noir du Canada à 15,29$ (620654030019)
Mommessin Beaujolais Villages Nouveau à 15,99$ (3264380073352)

Voilà pour cette petite mise à jour et passez de belles soirées!

chateau l'hermitage Blanc 2008 AOP Graves élevé sur lie



Pierre Yves me télèphone pour venir "d'urgence" déguster une petite trouvaille qui va s'avérer une petite merveille.







D'un beau jaune avec leger reflets verts, le nez se veut vif je lui trouve un leger anissé qui s'estompera le long de la dégustation pour laisser place à des aromes de fruit frais!
En bouche, la douceur et le fruité s'installe pas une pointe d'acidité, la bouche est ronde et soyeux. D'une bonne longueur il laisse une agréable sensation!!! On sent l'élevage sur lie

En délibérant, on a le même raisonnement c'est un vin de repas à associer à de la Saint Jacques ou à un poisson en sauce.

Le prix est plus qu abordable moins de 5e

Pour le trouver ou le gouter envoyez moi un mail je le ferai passé à Pierre Yves car il en prépare un commande. (frais de port reduit)

Merci Pierre Yves et Anne

Pinardentielles 2012

Les vendredi se suivent et ne se ressemblent pas. Pour se 43éme Vendredi du Vin, Antonin (de Vindicateur) nous propose une campagne qui me réjoui beaucoup plus que celle qui se déroule en ce moment sous nos yeux. Une campagne pour élire un vin président, un vin qui pourraient représenté les français. A mes yeux, le vin à lui tout seul représente mieux les français que la ribambelle de pantins qui s’agitent en ce moment dans les medias. De part ces origines, de part sa présence sur notre territoire, parce qu’il représente une partie essentielle de notre balance commerciale (qui est plutôt déficitaire actuellement excepté sur le secteur des vins) et de notre culture. N’importe quel cep de vigne français pourrai être a lui tout seul un candidat idéal : ces racines puise leur force dans notre pays (même si elle sont d’origine américaines la plupart du temps) et il représente la diversité de la France. La vigne est issu d’un brassage des populations et d’une adaptabilité surprenante, comme chez les être humain il y en a de toutes les couleurs blanc, gris, rouge, rose, noir, jaune… Tout ça pour vous dire qu’il est très difficile d’élire un candidat. Mais de cette diversité nous pouvons en tirer un gouvernement. Un gouvernement de coalition comme il appelle ça. Un mélange de différent point de vue et d’opinion. Voici donc ma proposition :

Premier ministre : Pour un poste de cette responsabilité, il faut un vin qui sache se faire respecté par les autres. Un vin qui rassemble et qui uni, un exemple à suivre. Un grand cru Bourguignon par exemple. (Je ne citerai pas de non pour ne pas faire de jaloux)

Ministre de la défense : Un vin dur sur l’homme, austère et qui se défend corps et âmes face aux dégustateurs. Un Carignan du Languedoc comme « Le Carignan » du Domaine D’Aupilhac.

Ministre des affaires étrangères : un grand chardonnay de Bourgogne (le chardonnay est le cépage français le plus connu à l’étranger) par exemple un Puligny Montrachet de Etienne Sauzet ou dans un style complétement différent un Chablis du Domaine Louis Michel & Fils.

Ministre de la culture : Un vin intellectuel, conceptuel peut être, comme le Domaine de Trévallon.

Ministre de l’environnement : Un vin issu de l’agriculture biologique (et non pas un vin bio) comme le Château Falfas un des pionnier de ce type de culture.

Ministre de la justice : Un vin juste et droit comme un chenin de Loire, le Savennières de Eric Morgat par exemple.

Ministre de l’éducation : Un vin bien élevé, comme un Bordeaux. Le Domaine de L’A en Côtes de Castillon cultivé, vinifié et élevé par un grand œnologue Stéphane Derenoncourt.

Ministre de l’intérieur : Un vin sévère, droit et intègre comme un Muscadet de chez Bonnet Huteau notamment la cuvée Goulaine en 2009.

Ministre de l’agriculture : Un vin qui met en valeur le travail du vigneron, qui reflète son terroir. Une Côte-Rotie du Domaine Jamet.

Ministre du Sport : Pour représenter le sport quoi de mieux que des bulles qui courent et qui courent. Et un des représentants préféré de la victoire, le champagne. Partons sur une cuvée 735 de Jacquesson.

Ministre de la santé : Un vin naturel, quelque chose qui respecte notre corps et notre esprit. Un Cairanne de Marcel Richaud.

Ministre de l’industrie : Un vin qui représente l’industrie vinicole, un vin techniquement bien fait (sans âme certes mais sans défaut). Les Premières Grives de Tariquet (je sais je vais en choqué quelque uns).

Et enfin, comme président laissons le choix au peuple d’en décider après tout nous sommes en démocratie.

PS : Le vin et la politique ne font pas bon ménage et s’accorde très mal mon ébauche de gouvernement ne s’appuie sur aucune conviction politique et reflète simplement les qualités que je pense requise pour chaque ministère.

"Cause toujours"... C'est dans la boite!


Agitation au Mas de mon Père. Les jours de "mise", l'ambiance est électrique. Le long du camion, Frédéric s'agite, le visage fermé. Toute la famille est sur le pont. Même Anna la benjamine est mobilisée. Tension maximale. C'est la dernière étape, le moment singulier où le vin échappe à son créateur. L'ultime instant de doute, aussi. Sur la chaîne, les bouteilles défilent et s'entrechoquent. Des mains sûres les alignent aussitôt dans les cartons. C'est fini. Après un an de patient travail de la vigne et de longs mois de cuve, le premier millésime de "Cause toujours" est en sécurité, dans son costume de verre. Prêt pour le grand voyage.

Flash-back.

Il y a 18 mois, d'un trait de plume devant notaire, les Grenaches et les Cinsault du Pépou échappent à l'arrachage. Ce jour-là, les yeux du vendeur brillent. Ils racontent le soulagement de voir ses vignes lui survivre. La fierté de les transmette. Dans la foulée, sous une petite pluie fine, Frédéric et moi partons inspecter "nos" vignes. Les siennes en fait. Parce que la vigne appartient à celui qui la travaille.

Quatre mois plus tard, le vigneron s'attelle à la première taille. Du bout des doigts. Les ceps sont fragiles. Certains tiennent à peine au sol. Frédéric se pose mille questions: faut-il ramener de la terre? Tailler en gobelet ou palisser? Décavaillonner? Enherber? Comment va réagir la vigne sans engrais ni pesticide? Tiendrait-elle le coup? Passer de la viticulture traditionnelle au bio, c'est un virage est à 180 degrés. Risqué.

Au printemps, soulagement. Même privée de ses remèdes pharmaceutiques, la vigne a résisté. La bête est solide. Même si elle a ménagé ses efforts, les grappes sont au rendez-vous. De jolis bouquets de baies vertes et serrées. Même le sol, lessivé par quatre décennies de désherbants reprend vie. La terre est moins compacte. Elle respire.

Septembre. la vendange est modeste. Quelques dizaines de cagettes à peine. Mais dés la fin de la macération en grappe entière, le goût est là. Généreux. Résolument sudiste. Fin novembre, la bouteille qui arrive à Paris sous le manteau confirme cette première impression. En me regardant goûter son vin, Frédéric sourit. Il est content de son coup. Et ça fait plaisir à voir.

Voilà. Près de deux ans se sont écoulés depuis la première poignée de main. Ce matin, les cartons s'entassent sagement dans la petite pièce réservée à la "vente au domaine". 800 bouteilles à peine. Anna est revenue aux jeux de son age. "Cause toujours", lui, n'attend plus que les amateurs.